Conseils à une Ame qui Souffre

CONSEILS A UNE AME SOUFFRANTE

« Sois courageuse,

Travaille, Vois, Observe, Lis,

Médite, Prie, Espère.

Ne te plains pas, parce que les plaintes sont inutiles.

Travaille ; ne sois pas un instant inactif(ve). Le temps perdu est un crime.

S’occuper, c’est le seul moyen de trouver l’oubli de ses peines, et l’oubli, c’est la paix.

Pour être heureux dans le monde, il faut chercher la misère d’autrui et la soulager, car en voyant les souffrances des autres, on oublie les siennes.

Il faut surtout prier souvent. La prière est la seule force ici-bas ; sans elle, tout effort est vain.

Surtout, ne te décourage jamais ; le succès ne vient qu’après l’effort. Et si, sans te lasser, tu accomplis avec sérénité ta besogne quotidienne, tu arriveras sûrement au but poursuivi.

N’aie pas de défaillance, car tes impatiences et tes découragements retardent ton avancement.

Élève constamment ton cœur vers Dieu ; offre à sa Souveraine puissance tous tes efforts, tous tes travaux, toutes tes luttes et tu seras secourue. Mais demande. En demandant, la pensé s’élève vers le Souverain Maître, et tu fais ainsi acte d’adoration, car nous sommes ici-bas pour prier, pour expier et pour mériter.

La prière est la plus haute expression de notre adoration envers Dieu.

Que tes pensées s’élèvent au-dessus de la terre ; qu’elles aient toujours la conquête du Ciel pour but et dans cet esprit, tu aimeras ton prochain comme toi-même ; Loi sublime que Jésus a donnée aux humains par son exemple.

Prie pour tout ton âme, prie souvent, en quelques mots seulement : une invocation à Dieu, un regard vers le Ciel, un sacrifice de parole ou d’action, tout peut servir à élever l’âme et à la perfectionner.

La vie est courte. Même cent ans ne sont que des atomes de secondes comparées à l’Éternité.

Notre âme ne mourra jamais et notre bonheur au Ciel est entre nos mains. Le vrai bonheur, sur terre, n’existe pas. Le devoir accompli, le contrôle de nos actions, la discipline de nos sentiments, voilà les vrais biens de la terre. Les affections des humains, les richesses, les honneurs, les satisfactions d’amour-propre ne sont que temporaires et leur perte nous cause des souffrances bien plus cruelles que les courtes joies qu’ils nous ont apportées.

Je te le répète, ce n’est qu’en priant que tu seras consolé.

Si tu pouvais comprendre l’importance de la prière, ta journée ne suffirait pas pour épancher ton cœur ; mais alors tu commettrais un excès.

La Prière est le levier qui soulève les difficultés. Elle est aussi efficace que le soleil qui mûrit les moissons : plus son ardeur est tempérée d’ombre, plus la moisson est belle. Il en est de même de la prière : plus elle est ardente et fréquente, plus ton âme acquiert de force et de volonté pour triompher de toi-même.

Sois comme le voyageur qui marche les yeux fixés sur le but à atteindre et qui, fasciné par le terme aperçu, ne craint ni les pierres du chemin, ni les ronces, ni les intempéries ; il marche, il marche, diminuant à chaque effort la distance entrevue.

Dieu reconnaît ses vrais enfants dans ceux qui sont résignés et qui le bénissent dans l’épreuve et dans l’affliction.

Les peines de la vie ne sont rien. Il n’y a que la vie éternelle qui doive entraîner ton effort. Lutte pour le pain quotidien puisque la nature l’exige ; mais lutte surtout contre tes passions, contre tes besoins factices. Détache-toi le plus possible de la matérialité, afin de te rapprocher de jour en jour davantage de la perfection de Jésus, doux et radieux modèle de sublime dévouement et d’idéale bonté.

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ALAIN LABUSSIERE

Editeur

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